Une assise pour la médiathèque de Mostar 
Dans la continuité du sujet d’architecture, le sujet de design s’intègre dans le contexte de la ruine à Mostar. L’assise n’existe qu’avec l’architecture, elle en est indissociable. Cette assise, composée de batyline et d’acier, vient littéralement se fondre dans l’édifice. La surface de batyline de l’assise, ainsi que les murs du dernier niveau de la médiathèque, font office de toiles vierges destinés aux tagueurs.
L’assise se trouve en position replié contre le mur lorsqu’elle est inutilisée ou lors de la performance du graffeur, et se fond alors dans la verticalité du mur. En position d’usage, le visiteur de la bibliothèque vient déployer la chaise et la toile qui la compose en amenant vers lui la structure métallique. L’assise prend alors toute son ampleur, le mur et le sol de l’enceinte faisant partie intégrante de l’objet. Sa forme en trapèze inversé, l’élargissement de la structure vers le haut est une réponse à la morphologie humaine, une extrapolation accueillant les épaules.
Son aspect ludique tient du fait que l’usager doit “ouvrir” sa chaise afin de passer de l’état camouflage à celui d’objet, créant ainsi la surprise. Le support de l’artiste devient chaise. Ce changement de situation métamorphose une oeuvre d’art en assise. Dans un lieu agréable, à ciel ouvert, ces assises donnent vie à ses tags et servent à la contemplation de la ruine et des oeuvres qui l’ornent. Cette assise devient un fragment de cette ruine, un morceau en perpétuel évolution, qui va disparaître afin de laisser place à un nouveau motif.
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